encore
L’été s’est enfui, plus rien ne reste.
On est bien au soleil,
et pourtant cela ne suffit pas.
Une feuille aux cinq pointes
s’est posée sur ma main,
et pourtant cela ne suffit pas.
La vie me prenait sous son aile,
me protégeait, me sauvait : j’étais vraiment chanceux,
et pourtant cela ne suffit pas.
Elles n’ont pas pris feu, les feuilles, elles ne se sont pas brisées, les branches,
le jour est limpide comme le cristal,
et pourtant cela ne suffit pas.
Poëme d’Arsenij Tarkovskij
Leave a Comment