« l’artiste Ai Weiwei est toujours maintenu en détention »
Arrêté le 2 avril à l’aéroport de Beijing par les autorités chinoises, alors qu’il embarquait pour Hong Kong, l’artiste Ai Weiwei est toujours maintenu en détention, tandis que sa maison et son atelier ont été fouillés, ses ordinateurs saisis, et que ses collaborateurs ont subi des interrogatoires. Sa famille et ses amis sont toujours sans nouvelles de lui, ainsi que de Wen Tao, l’ami qui l’accompagnait.
Assigné à résidence il y a quelques mois, censuré, persécuté pour ses prises de position politiques, l’artiste est aujourd’hui accusé de « crime économique », en particulier de fraude fiscale, mais aussi de pornographie et même de bigamie (accusation fallacieuse liée à un enfant de l’artiste né hors mariage).
Depuis deux semaines, de nombreuses voix du monde de l’art se sont fait entendre pour protester vivement contre cette arrestation — celles notamment de directeurs de grands musées comme Alfred Pacquement, directeur du Musée national d’Art moderne, Philippe Vergne, qui dirige la Dia Art Foundation à New York, Julia Peyton-Jones et Hans Ulrich Obrist, directeurs de la Serpentine Gallery de Londres, ou Nicholas Serota, directeur de la Tate Modern, où Ai Weiwei expose actuellement ses Sunflower Seeds (jusqu’au 2 mai) et qui porte sur sa façade le message « Release Ai Weiwei ». Le Guggenheim Museum de New York a lancé une pétition, et des affiches et graffitis en soutien à Ai Weiwei ont commencé à apparaître en Chine et à Hong Kong. Les autorités chinoises continuent toujours cependant à faire la sourde oreille.
Leave a Comment