constat amer…
je partage tellement je partage…
Nous voici arrivé à la 3e semaine de ce Off, presque une fin déjà. Qu’en conserverons-nous pour souvenir ? Une certaine impression de défaite, le mot est fort certes, mais juste : défaite du théâtre, d’abord, puisque désormais ce Off appartient à 90 % à la retape la plus vulgaire qui soit, et aux mauvais spectacles…
Défaite du public, également, puisque celui-ci boude ostensiblement les salles. Et défaite des professionnels, programmateurs, journalistes, qui repartent vite fait de ce Off 2011, sans jamais n’avoir connu le moindre frisson…
Et puis, le jeu de mots est trop tentant, nous parlerons également de dé-fête… Dans ce sens que la fête festivalière qui caractérisait jusqu’alors ce Off d’Avignon, qui célèbre (!) cette année ses 44 ans, cette joie palpable qui animait la rue et la nuit d’Avignon au mois de juillet, n’est plus vraiment là non plus. Défaite encore, et désertion de ce public lassé d’un niveau plus que médiocre côté spectacles, et d’un accueil plus que limite des « organisateurs » de ce Off, l’association AF&C qui ne fait rien pour en améliorer et l’image et la qualité.
Exécrable Off 2011, qui ne donne rien à voir que sa propre misère, artistique, intellectuelle, théâtrale… et un appétit outré pour les jeux de pouvoir et de fric.
Défaite absolue, oui. Pas de découvertes réelles, très peu de bons spectacles tout court… Où est le Théâtre dans tout cela ? En réalité, le Off, une si belle idée à sa naissance, est devenu, « grâce » aux petits calculs d’AF&C, une foire mercantiliste qui vire au cauchemar…
Il suffit de se balader rue de la République pour constater combien le pire du Off s’est accaparé la voie publique, avec les parades racoleuses et misérables de ces salles lamentables, que sont le Paris ou le Palace qui phagocytent ce Off avec leurs spectacles indignes, avec un état d’esprit qui n’a plus rien à voir avec l’énergie première de ce Festival…
La faute aux vraies bonnes compagnies, qui désertent Avignon (mais on les comprend), aux loueurs de salles, qui accumulent les richesses sans complexes, et surtout à l’association AF&C, en la personne de son président et de ses sbires, qui ne veut pas faire le tri, et cautionne donc, de fait, cette énorme et désolante farce qui ne fait plus rire personne.
Une défaite absolue dont l’équipe dirigeante d’AF&C doit rendre compte, l’indigence artistique et les intérêts de pouvoir et d’argent les caractérisant plus que jamais. Mais cela, seuls les artistes peuvent en décider vraiment, en reprenant leur destin en mains… S’ils le veulent.
Armand Héliot
reprendre son destin en main…
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