Tempes
Un petit quelque chose avant de commencer l’alexandrin …
La peau fine de ton front, tes pommettes, tes tempes…
Ce contact fragile de mes mains qui rampent
Le long de ton visage, glacier aux diamants noirs
Où se reflètent et l’enfer et mon miroir ;
Se terminent en fourche, traces de griffes lionnes
Qui sinuent vers tes tempes, ces tempes qui se donnent
Ouvertes et graciles, à ma bouche conquise.
De cet espace infime, sous la peau qui se grise
Sous cette peau si fine, tissu blanc éthéré,
Bat le flux de ta tempe, d’une régularité
Qui à chaque sursaut semble se renouveler.
A chaque spasme de sang, je vois le temps passer
Le temps bleu qui circule dans cette veine effacée,
Pressée par son rythme inéluctable et lent.
…Tempes, temple sacré où circule le temps.
claire b.
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