L’acteur Heurté
L’acteur s’asile
L’acteur s’exile
L’acteur s’exhibe
L’acteur s’exécute
L’acteur est un fou exilé exhibitionniste pendu.
Pendu à ses propres lèvres.
Ses propres lèvres, ses propres mains, son propre plexus.
Pendu à ses tripes.
Tripes-cordes. Trouver la plasticité de la corde de son corps plein de plexipores.
Pendu à ses tripes porées qui le nourrissent.
L’acteur se nourrit de lui-même à en crever
…Mais c’est qui lui-même ?
Mais c’est quoi lui-même ?
Peu importe, peut-être…
Ce qu’on veut, c’est assister à son dépouillement invisible indicible.
Il se dépouille, on puise, on l’épuise…
Et lui que puise-t-il ? Que peut-il ?
Il se corporise.
S’incorpore le texte par tous les pores de son corps.
Ca vibre pour éclore. Ou se retenir d’éclore.
Mais ça éclate tôt ou tard.
Ca éclate écarlate alors.
Pour ensuite terriblement se clore…
Mais l’acteur qui sort de son œuf se clôture, c’est terrifiant.
Il s’encoquille, se carporise (se muette en carpe).
Où est la danse ? Où est l’intense ?
Il faudrait que ça craque ; jetez-le en haut d’une crique :
S’il court à reculons il dérape et meurt.
S’il saute il crève. Il crève l’abcès le cocon de sa coquille et souffle enfin dans ce coquillage !
Et le saut c’est là, la danse.
Et la chute c’est là, l’intense.
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